UN OURS A ORLANDO

UN OURS A ORLANDO

UN OURS A ORLANDO (29-12-15)

Il est finalement bien tard quand nous quittons Baltimore, la nuit est tombé et tout de suite nous sommes surpris par la circulation. Que de monde.....! J'avais oublié que nous sommes en plein départs de vacances de Noel. Biensur la Floride est une destination très prisée à cette époque. Environ 900 miles séparent Baltimore d’Orlando, soit environ 1450 kilomètres. Et oui ici aux Etats Unis, les unités de mesures sont toutes différentes de l’Europe.  Ainsi, pour votre culture générale :

  • 1 mile  = 1,6 km
  • 1 pied (ft) = 30 cm
  • 1 pouce (inch) = 2,54 cm
  • 1 galion  = 3,8 litres
  • 1 livre (lb) = 450 g
  • 1 oz = 31 g

Au début, on se sent un peu perdu, n’est ce pas ?

Nous prenons la 95,  une route appelée « l’Interstate » (littéralement qui relie les états fédérés entre eux). Ce système relie toutes les villes les plus importantes du pays. Il n’y a pas vraiment d’autoroute, parfois un petit tronçon qui longe l’Interstate  est disponible. Il faut avoir une carte pass pour la prendre, cela fonctionne à la confiance et il ne faut mieux pas essayer de tromper les autorités semble-t-il….. On peut aussi parfois payer en espèces mais il n’y a pas de barrière au péage. L achat des journaux et même le camping fonctionne parfois de la même façon. 

Nous nous faisons doubler de toute part, même quand la voie de gauche est disponible, les automobilistes doublent à droite. Au début je suis bien surpris et je grogne avant de comprendre que cela fait parti des coutumes du pays. Il n’y a pas de limites de vitesse particulières pour les poids lourds. Drôle de sensation que de se faire dépasser par des engins d’une vingtaine de tonnes et longs d’une trentaine de mètres vous dépasser à 120 / 130km heures par la droite! Nous croisons même un pick up attelant une remorque d’une quinzaine de mètres ……

Nous arrivons le 23 décembre à Orlando , après nous être arrètés 2 nuits dans les parkings des aires de repos. Orlando est la ville la plus célèbre pour ses parcs d’attractions, on n y trouve une multitude de parc plus attrayants les uns que les autres. Mais pour moi le programme est chargé en arrivant car aujourd’hui nous fêtons les 8 ans d’Elsa…….  Sans oublier que je dois également me débrouiller pour jouer au Père Noel ! Il me faudra une certaine subtilité pour repérer les cadeaux des enfants, emmener ces derniers aux toilettes tout en faisant semblant d’y aller moi  même, récupérer les jouets, faire la queue à la caisse, payer avec ces p…..s de machines cartes bleus si compliquées ici, cacher les voitures télécommandées et autres dans le camping car et enfin revenir dans le magasin sans me faire repérer. Les enfants entre temps se seront bien inquiétés bien sur car je n’étais pas au rendez vous que je leur avais donnés. Le pire est que je me cachais en caisse avec la complicité d’un monsieur et de la caissière afin qu’ils ne me trouvent pas ! C’est ainsi qu’ils ne passèrent pas très loin de moi, les yeux scrutant l’horizon à la recherche de papa….

Depuis le temps que je leur en parlais, les enfants attendaient avec impatience cette journée du réveillon chez Magic Kingdom, et moi un peu moins. Je redoutais l‘affluence et les queues de files d’attente…… Je ne m’étais pas trop trompé puisque nous attendons parfois 1h30 pour faire une attraction d’une dizaine de minutes. Nous rebroussons même chemin lorsque l’une d’elles affiche 3h d’attente! Il arrive parfois que les files d’attentes à l’extérieur soit assez minimes, et on se lance alors par erreur avant de se rendre compte que la foule se trouve à l’intérieur de l’attraction. Petit à petit, nous nous prenons au jeu et les enfants se régalent en faisant les attractions à grande sensation (le Big Thunder Mountain, l’Indiana Jones…… et le fameux Space Mountain que nous ferons 3 fois à la grande joie d’Elsa). Un peu plus tard dans la soirée, nous nous émerveillons devant la parade de Dysney, les enfants n’en loupent pas une miette ! Finalement cette journée aura été bien remplie puisque nous ferons partis des derniers à quitter le parc vers 1h30 du matin !

Il n’était pas certain que le Père Noel passe puisque nous n’étions pas en France : comment pouvait-il savoir ou nous nous trouvions ? Penserait-il à nous si loin de notre domicile? Il y avait tant d’incertitude et les enfants étaient tant fatigués qu’ils s’endormirent de suite en se couchant. Mais avant de me coucher, je pris quand même soin de laisser le hublot ouvert………

Le lendemain matin, jour de Noel, c’est la grande foule à Disneyland, les parkings sont complets et les automobilistes sont contraints de rebrousser chemin, c’est une véritable pagaille, les gens ont l’air complètement perdu! En ce qui nous concerne, nous retournons dans le nord d’Orlando pour s’installer dans un « campground », disons un camping…. J ai besoin de me poser et de prendre un peu le temps afin de faire les pleins, nettoyer, ranger, trier, écrire, profiter d’internet, et réfléchir quant à la suite du voyage. Nous faisons connaissance des « campeurs américains », ici la plupart se déplacent avec leur seconde maison, un bus d’une quinzaine de mètres ultra aménagé. En pièce jointe, on trouve également un voiture ou un side car, et tout l’attirail nécessaire pour rester la moitié de l’année. En effet nombreux sont ceux qui descendent du nord des états unis afin de profiter de la chaleur de la Floride pendant l’hiver. Beaucoup d’entre eux se déplacent à l’intérieur du campground avec des petites voitures de golfs électriques, je n’en ai jamais vu autant ! Outre ces gros bus, existe aussi un système assez ingénieux que je ne connais pas en France : celui des pick up tractant d’énormes caravanes. La particularité des pick up est que la caravane est carrément fixée à l’intérieur du véhicule, comme un poids lourd.

Les enfants sont ravis, ils passent des heures dans la piscine. Quand à moi j’ai besoin de bouger un peu et de voir autre chose que des campings à 50 USD la journée……. J ai envie de vibrer un peu, j’ai envie de moments insolites et cela ne va pas tarder……  

Ce soir la, nous décidons de foire un petit resto en dehors du campground. Il est très tard et nous avons finalement la bonne idée de prendre un « take out » et de manger chinois dans le camping car. Soudain, alors que nous nous régalons d’une bonne soupe pékinoise, une jeep nous fait des appels de phares et s’approche de nous. Le type fort sympathique nous interpelle : « there is one bear at the back of the restaurant ! ». De suite nous abandonnons notre repas, démarrons Poupette et contournons en douceur le restaurant. Quelques secondes se suivent et nous nous retrouvons en face d’une maman ours s’approchant d’un container de déchets.

Pauvre petite mère, il faut bien qu’elle ravitaille la famille! Pendant une quinzaine de minutes, nous avons la chance de l’observer tout en veillant à ne pas l’effrayer…. Et bien qu’elle soit certainement  perturbée par notre présence, elle ne fait preuve d’aucune agressivité. Robin étant bien surpris : « mais c’est pas dangereux, j’peux laisser la fenêtre ouverte! » Nous vivons un grand moment de notre aventure : chacun de nous se regarde puis joue à cache cache. Au bout de quelques minutes, après avoir fait notre connaissance, elle décide quand même de retourner à ses vacations, la faim semble la tenailler. C’est alors que nous la voyons plonger dans le container, puis réapparaitre avec un sac poubelle dans la gueule avant de s’enfuir honteusement, d’un pas lourd mais bien décidé et sans le moindre regard pour nous…. Comme si c’était tous les jours qu’elle voyait des petits français !

 

 

 

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