SANIBEL ET PORT MYERS

SANIBEL ET PORT MYERS

SANIBEL ET PORT MYERS (02-02-16)

(du 30/01 au 02/02)

 

La Floride ……..on m’avait dit que du beau temps, du soleil et des nanas, de quoi bronzer et se faire plaisir. Je vous rassure ce qui m’intéresse c’est plutôt le soleil, cette envie de profiter du paysage et de la nature qui nous entoure. Suis-je naïf ? A ce jour, je n’ai eu que si peu d’occasions de mettre mon joli corps en valeur …. Et cela continue, je me dirige vers la cote ouest quand un déluge s’abat subitement sur la route et me contraint à ralentir. Me voici avançant péniblement comme un escargot au milieu de trombes d’eau. Il nous faut finalement plus d’une journée pour arriver à destination. Notez un peu les 4x4 américain, ça rigole pas chez eux ! Le lendemain, nous franchissons le péage du pont reliant Port Myers à un ilot composé de 2 terres, Sanibel et Captiva.

Sanibel……. une ile soit disant paradisiaque, sanctuaire des coquillages, j’en avais tellement envie de cette ile ! Mais pourquoi y a t-il autant de coquillages ? En fait, Sanibel est une île-barrière, orientée est-ouest, alors que la plupart des îles sont orientées nord-sud. Les courants font le reste.

Aurais-je mal estimé l’intérêt de l’endroit ? Toujours est-il que les nuages qui planent au dessus du ciel le rendent inhospitalier. Les parkings sont chers et plutôt désertés, le mauvais temps en a découragé certains, mais pas nous. Robin et Elsa s’arment de leur seau et meme de sacs afin de pouvoir récolter un maximum de coquillages. Et c’est parti, nous voici parti pour la chasse aux plus beaux spécimens, c’est Pâques avant l’heure….. La plage a un petit quelque chose de sauvage avec ses herbes qui poussent ici et la. Nous croisons des badots, qui comme nous adopte la position du « Sanibel Stoop » (la bosse de Sanibel), pour parler des ravages de la posture des gagas de coquillages, souvent courbés pour trouver le meilleur spécimen.  

Le bord de mer est truffé de petites habitations abandonnées, entassées les unes sur les autres, mais certaines sont encore habitées et nous laissons leur occupant sommeiller à l’intérieur de sa coquille. La récolte est riche, les enfants sont heureux, eux qui aiment tant les coquillages. Moi un peu moins, j’imagine déjà le foutoir dans le camping car avec le sable et tous les trésors marins ramassés. Après une âpre négociation, je parviens finalement à limiter la récolte aux plus beaux spécimens. De tout façon, à l’exception d’une dizaine de variétés, ils se ressemblent  tous, n’est-ce pas les enfants ?

Non, nous ne sommes pas tombés sous le charme de Sanibel, les plages nous ont semblés plutôt ennuyantes, et mal adaptées à la baignade ou à la détente. Pour sur, nous n’etions pas tombés sur la plus belle plage de l’ile (celle ci jouit de 24 kilomètres de plages de sable blanc sur le Golfe du Mexique). Les coquillages trop nombreux nous ont rapidement lassés. Peut etre suis je un peu personnel parfois car pour les enfants une fois rentrés, c'est coloriage....... de coquillages!

 

Le soir même, nous rejoignons Captiva Island, une ile résidentielle dans le prolongement de Sanibel. J’avais entendu parler d’un restaurant différent des autres : le Bubble Room. C’est l’histoire d’un homme un peu farfelu, passionné de jouets anciens et grand collectionneur qui a eu l’idée d’utiliser sa collection pour décorer ce lieu insolite. Aujourd’hui le Bubble Room est mondialement connu et se considère comme le plus décalé et le plus décoré au monde. Ils aiment bien les « le plus » les américains !

Difficile de passer à coté de l’endroit, des panneaux d’un rose fluo  indiquent plusieurs mètres auparavant la distance exacte du resto. A notre arrivée, un grand complexe rose, jaune et arc en ciel annonce la couleur. A l’extérieur siège une bande de nains. Sur la façade  un Père Noel assis sur son traineau et plusieurs voitures anciennes  attirent notre attention et surtout celle de Robin.Ici c’est Noel toute l’année, un panneau vert affichant « Merry Christmas » est la pour nous le rappeler.

En poussant la porte jaune  de l’établissement, on en prend d’emblée plein les yeux. Une enfilade de pièces expose des milliers d’objets anciens et tout un bric a brac indescriptible : photos de stars de l’après guerre, tètes de Mickey, trains électriques, plaques de véhicules, plaques de Coca Cola, peluches anciennes, poupées d’époques, voitures en alu, juke boxes, objets publicitaires, on va s’arrêter la!

L’hôtesse habillée d’une tenue de scout et d’une coiffe orange fluo nous conduit dans la salle principale. Un petit train électrique passe au dessus de nos tètes toutes les minutes, sifflant pour annoncer son arrivée à la plus grande joie de Robin et Elsa. Curieusement la salle est assez vide, nous sommes arrivés tard, semble t il…. L‘animation n’est donc pas dans la salle mais plutôt dans la déco.

Pendant que les enfants vérifient leur savoir faire en matière de coloriage, je me décide à explorer les lieux et m’enfonce dans  un véritable labyrinthe. L’appareil photo à la main, je joue les touristes reporters, on dirait qu’ils ont l’habitude ici…..

Les enfants se gavent d’une pizza, tandis que je m’essaie un poisson accompagné de fruits et d’une sauce sucrée épicée. Un peu trop loufoque à mon gout, voir même franchement pas top, pour ne pas dire mauvais……

Heureusement le Bubble Bread, une panière de roulés à la cannelle et de délicieuses tartines grillées recouvertes d’ail et de parmesan remplit à souhait mon estomac. Verdict : le décor et l’extravagance de l’endroit éclipsent le contenu de l’assiette. De toute façon, on n’était pas vraiment venu la pour se régaler….

Après la déception de Sanibel, nous jetons finalement notre dévolu sur Port Myers Beach. En cette belle journée, la presqu’ile en forme de longue bande de sable est bondée de monde.  Je réussis miraculeusement à me garer derrière une église protestante bien que nous ne soyons venus pour faire notre prière. Cela fait toujours une petite économie de 20 dollars…… Nous sommes accueillis les bras ouverts par un joli petit écureuil qui nous observe depuis son perchoir. Ils sont nombreux et peu sauvage ici en Floride.  Enfin les joies de la plage s’offrent à nous, ou plutôt les joies du sable. Au programme : création d’un circuit automobile afin de réaliser, munis de nos billes, la course de nos rêves, une première pour les enfants.

Le circuit n’est pas facile, il faut passer au dessus de ponts, prendre des virages serrés sans sortir des courbes et même passer dans des tunnels. Je poursuis l’éducation des enfants en leur donnant un cours sur le maniement de la bille. Souvenirs, souvenirs, j’ai retrouvé mon âme d’enfant. A vous de deviner celui qui a gagné et celui qui, mauvais joueur, fera son petit cinéma en fin de partie. Attention, je jouais un coup sur deux...

En fin de journée, lorsque le soleil commence à nous abandonner, ce sera séance photos pour tout le monde, histoire de marquer le retour du beau temps. Ca, c’est le truc de maman, dommage qu’elle ne soit pas la.

Le temps passe aussi vite qu’il ne passe lentement, je ressens l’envie de bouger, le besoin de quitter la Floride et de passer à autre chose. Certes, toutes les conditions n’étaient pas réunies pour apprécier au mieux l’Etat le plus subtropicale des Etats Unis….. Aussi je décide le soir même, de prendre la route de la Louisiane et du Mississipi, deux Etats qui me faisaient rêver lorsque, petit, je regardais « Tom Sawyer » sur le petit écran.

 

 

 

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